Après avoir débuté l’année en anticipant le meilleur, les patrons de SSII ont du en rabattre au fil des mois tout en demeurant optimistes. Au début de l’été, ils envisageaient toujours un avenir proche relativement positif en termes d’activité et d’emploi, tout en exprimant une légère crainte quant à la bonne tenue de leurs prix.
Toujours positifs mais plutôt moins optimistes qu’il y a quelques mois. L’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France publiée en août en dit un peu plus long sur le moral des patrons hexagonaux de SSII. Sur juin et juillet, les anticipations des dirigeants demeurent dans le vert, mais sont plutôt moins positives qu’en début d’année, janvier ayant débuté dans une quasi euphorie. Et encore, les éventuelles angoisses nées de la crise des dettes souveraines européennes qui s’est accentué en août, ne sont pas encore mesurées.
Réalisée via la méthode du solde d’opinion (*), l’enquête de conjoncture montre en premier lieu que le coup d’arrêt enregistré sur le marché de l’emploi IT – selon les chiffres de Pôle emploi – ne devrait être que passager. Les chefs d’entreprise estiment qu’ils devraient embaucher dans les mois à venir, même si l’indicateur n’est pas au plus haut (15 dans les activités informatiques). De la même manière, la prévision d’activité est plutôt positive, confirmant que nombre de projets informatiques actuellement dans les cartons devraient en sortir dans les prochains mois. A en croire les chiffres, le niveau d’activité dépendra cependant vraisemblablement du niveau des prix. La prévision sur ces derniers est ainsi la plus faiblement optimiste – avec un indicateur à 4 – de l’ensemble des variables observées par la Banque de France.
(*) Le solde d’opinion est la somme des opinions positives et négatives données par les chefs d’entreprise, pondérées par l’effectif de l’entreprise et redressées par la valeur ajoutée de chaque secteur. Un solde positif indique qu’une majorité de répondants estime que la variable mesurée a progressé.
Le solde d’opinion, dont la valeur est comprise entre – 200 et + 200, reflète au niveau agrégé les réponses positives ou négatives données par les chefs d’entreprise suivant une échelle de notation à sept graduations (trois degrés d’estimation autour de la normale).
Source : Banque de France
Source : Banque de France