A la veille de notre second confinement de l’année, nous nous sommes dit que tirer un premier bilan de ce qui s’est passé ces derniers mois pour les consultants indépendants en IT serait intéressant pour vous chers lecteurs. Comme vous le savez déjà, nous gérons depuis plus de 8 ans maintenant une communauté de consultants IT indépendants.

Lorsque nous étions dans une période économique faste et prospère, certains frileux nous disaient qu’ils avaient peur car les consultants sont la variable d’ajustement des grandes sociétés françaises. Sur le principe, on peut se dire qu’ils avaient raison, car la logique de la prestation de services, à la base, était destinée à cela.

Mais, (car il y a un mais) force est de constater que de nos jours nous sommes bien loins de ces standards. Afin de vous faire comprendre ma logique, je m’appuie sur les chiffres concrets de ce que nous avons remonté du terrain :

– Nombre total de consultants en France (Paris, Lyon, Nantes, Marseille) : 114

– Nombre total de sorties de missions depuis le 1er janvier 2020 : 14 (sur une année standard, on tourne autour de 8…)

– Nombre de démarrages de nouvelles missions depuis le 1er janvier 2020 : 13

– Taux moyen de consultants sans missions sur l’année : 7% (hors choix volontaire du consultant : vacances…etc)

– Taux maximal de consultants sans missions pendant le 1er confinement : 11%

Bilan :

Pour plus de 90% de nos consultants, le confinement n’a absolument rien changé, excepté le développement du télétravail.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’aujourd’hui, les consultants ne sont plus une variable d’ajustement mais des ressources précieuses pour les grands groupes français qui ne peuvent tout simplement plus fonctionner sans les Freelances IT. Il n’y a donc pas de raison de stresser quant à la poursuite de vos activités !

 
 
Certains salariés sortent, pas les Indépendants :

Nous avons également constaté que lorsque les clients finaux sont en rupture de budgets, ils réduisent effectivement leurs effectifs de prestataires. Mais mettez vous à la place d’un responsable d’équipe. Lorsque les temps sont plus durs, on garde les meilleurs. Or, il se trouve que les meilleurs sont tout simplement les indépendants. Lorsque l’on sait que l’on est compétent, on prend le « risque » de se mettre à son compte. Lorsqu’on a un doute, on reste salarié…

Les indépendants restent donc sur les missions et les salariés de SSII sont la vraie variable d’ajustement.

Les TJMs :

Certains commerciaux de SSII peuvent vous contacter et essayer de vous faire baisser votre tarif de facturation. Sur nos 113 ingénieurs, seuls 3 (qui avaient vraiment abusé à la négociation initiale…) se sont vus demander des baisses de TJMs. 2 ont refusé et sont toujours sur le poste plusieurs mois après, 1 a accepté de baisser de 30€/j. Je vous laisse juger de la nécessité de s’inquiéter pour les baisses de tarifs 😉

Les nouveaux consultants qui démarrent des missions le font avec les mêmes bases tarifaires qu’auparavant…

Des appels d’offres dédiés aux Freelances :

Autre nouveauté qui nous a fait plaisir, et nous n’avions jamais vu cela, certains appels d’offres sont fermés aux salariés. Les clients précisent dans les AOs, que seuls les indépendants peuvent postuler. On est bien loins des débuts du métier de Freelance en IT quand les clients ne voulaient pas d’indépendants.

 
 
Pour conclure :

J’étais certain avant tous ces événements que le statut de consultant Indépendant en IT était le meilleur deal pour un ingénieur. Après tout ce que nous avons traversé, et quasiment sans encombres, cela ne fait plus aucun doute.

Ne vous laissez pas déborder par les craintes et la peur, cela n’en vaut pas la peine. Ne baissez pas vos TJMs, ne vivez pas dans la peur de perdre votre mission, si tel était le cas, vous en retrouveriez une autre et la vie de Freelance continuerait…

En espérant que ces chiffres et analyses vous permettront de dormir sur vos deux oreilles et de ne pas trop angoisser.

A votre carrière

Jean

 
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